Visite de Sydney, première ville d'Australie ET retrouvailles entre Belges à Manly


Agrandir le plan

Un peu d'histoire...

Après les magnifiques Blue Mountains, nous sommes donc arrivés à Sydney. Considérée comme la première ville d'Australie, en terme d'habitants (près de 5 millions) mais également en terme historique (Sydney fut la première colonie européenne d'Australie), cet article me paraissait le moment opportun pour vous raconter brièvement l'histoire de la ville, sa découverte, sa colonisation et ses conséquences sur le peuple aborigène. 

C'est en 1606, que le premier débarquement en Australie eut lieu, exploit réalisé par un hollandais sur la côté Ouest de l'île. Par la suite, d'autres explorateurs, anglais ou français, passèrent par l'Australie mais n'y trouvèrent pas beaucoup d'intérêt, l'île étant trop hostile et aride à leurs goûts. 
Ce n'est qu'en 1770 que le Capitaine anglais James Cook jeta l'ancre sur la côté sud-est du continent. Il nomma l'endroit Botany Bay et y hissa quelques mois plus tard le drapeau anglais proclamant ainsi la côté Est de l'Australie propriété du roi George III, qu'il nomma New South Wales.
Quelques années plus tard, en 1778, la première flotte anglaise (11 navires et 750 prisonniers) arrivèrent à Botany Bay. Jugeant l'endroit impropre à une installation permanente, ils s'installèrent un peu plus au nord, sur le site de l'actuelle Sydney. 
Pendant ce temps, en Angleterre fit face à une forte hausse de la criminalité sur son territoire. Alors que pendant de nombreuses années les prisonniers étaient envoyés en Amérique du Nord pour désengorger les prisons anglaises, lAngleterre perdit cette terre lors de la guerre d'Indépendance (1775-1778). L'Australie fut dès lors le nouveau lieu pour y envoyer les prisonniers anglais.  
Un drapeau anglais était hissé sur les bateaux amenant les détenus,  sur lequel on pouvait lire "POME", signifiant "Prisoners of Mother England". C'est pour cela qu'aujourd'hui encore, les Anglais sont appelés POME en Australie. 
Par la suite, des colons libres arrivèrent également à Sydney et leur nombre augmenta considérablement de 1800 à 1850, au fur et à mesure que les richesses du New South Wales étaient découvertes. 

De l'autre côté du décors...

Seulement, avant l'arrivée des Européens, vivaient en Australie ses habitants originaires les Aborigènes. Les premières traces de ceux-ci remontent il y a plus de 50 000 ans.  
Avant l'arrivé des premiers colons, le peuple aborigène comptait environ 300 000 personnes réparties sur tout le continent.
Lorsque James Cook a pris possession d'une partie de l'Australie en 1770, ce dernier l'a fait en réalité contre les ordres du roi George III, stipulant qu'il devait d'abord conclure un traité avec la population indigène. Mais Londres déclare à ce moment là l'Australie comme inoccupée (Terra Nullius), ce qui a permis l'établissement d'une colonie anglaise.
D'après les témoignages et le Rocks Museum, les premiers contacts entre les colons et les Aborigènes étaient plutôt amicaux, chacun essayant d'en apprendre sur l'autre.
James Cook aurait d'ailleurs écrit dans un de son carnet de bord en parlant des Aborigènes :
« en réalité ils sont bien plus heureux que nous les Européens… Ils vivent dans la tranquillité qui n'est pas troublée par l'inégalité de la condition. La terre et la mer leur fournissent toutes les choses nécessaires pour vivre… Ils vivent dans un climat agréable et ont un air très sain… ils n'ont aucune abondance »
Et je pense qu'encore aujourd'hui, la culture aborigène a beaucoup à nous apprendre, notamment  sur leur rapport particulier avec la terre, et leur façon de vivre selon le principe de la durabilité.  C'est-à-dire vivre en harmonie avec la nature, ne jamais prendre plus que ce dont on a besoin, laisser les choses grandir, se construire et se régénérer. Pour expliquer ce principe, l'exposition sur les Aborigènes au Melbourne Museum reprenait l'histoire de l'oeuf. S'ils trouvent un oeuf dans un nid, ils vont le laisser là et aller voir plus loin jusqu'à ce qu'ils trouvent un nid avec au moins deux oeufs pour n'en manger qu'un et laisser l'autre éclore. 
Toujours selon le même principe, chaque tribu ou clans possède son propre animal totem. Cela signifie que la tribu des Gilgar Gunditj qui a comme totem l'émeu, ne peut pas manger de l'émeu. Un autre clan a comme totem le serpent. Les membres de ce dernier ne peuvent manger de serpent mais ils peuvent manger de l'émeu et ainsi de suite... 
Mais alors que les Aborigènes vivaient en respectant leur environnement et en ne prenant que ce dont ils avaient besoin pour vivre, l'utilisation intensive des ressources naturelles par les britanniques eut un effet catastrophique sur le peuple aborigène. La diminution des ressources alimentaires se fit sentir et les Aborigènes de Sydney commencèrent à mourir de faim. 
Dès lors, il fut plus facile pour les colons de prétendre l'Australie comme Terra Nullius (terre inhabitée et inutilisée) que de reconnaître la présence d'un peuple avec une culture et une utilisation des terres déjà en place. 
Avec leur consommation intensive des ressources, les colons ont aussi amené avec eux les maladies européennes qui ont très vite atteint les aborigènes. Ainsi, en un peu plus d'un an après l'arrivée des colons, plus de la moitié des habitants de Sydney moururent de la variole. Petit à petit, les coutumes funéraires des Aborigènes furent abandonnées ainsi que l'économie autochtone locale et l'organisation sociale effondrées. Les survivants furent contraints de former de nouveaux groupes ou fuirent la région de Sydney. 

Avec la découverte d'or dans le New South Wales et dans le Victoria durant les années 1850 mais aussi l'accroissement des élevages de moutons, la colonisation du continent continua de plus belle, et une guerre sanglante se développa entre les Aborigènes et les colons. 

Pendant ce temps, les colons installés à Sydney continuèrent la construction de la ville qui allait devenir celle que nous connaissons aujourd'hui.

Sydney ajourd'hui

Construite autour de l'un des plus beaux ports du monde, la ville offre une qualité de vie exceptionnelle et figure également (tout comme Melbourne, rappelez-vous) dans le classement des 10 villes les plus agréables à vivre selon The Economist Intelligence Unit, occupant la 7ème place.
Et tout comme pour Melbourne, cette place est je pense bien méritée! Pourtant, nous avions quelques aprioris avant d'arriver à Sydney car beaucoup de backpackers croisés sur notre chemin avaient eu une mauvaise impression, "trop grand, rien à faire, juste une grande ville comme une autre". Eh bien ce n'est pas du tout notre avis! Alors qu'on pourrait croire que Sydney est impersonnelle vu sa grandeur et son nombre élevé de buildings, la ville compte de nombreux centres d'intérêts ainsi que de quartiers différents chacun avec leurs spécificités et leur ambiance, chacun peut donc y trouver son compte.

Arrivés dans la ville en fin de journée, nous nous sommes perdus et nous sommes restés coincés dans les bouchons pendant plus d'une heure avant d'arriver à bon port. Mais à côté de ça, nous avons découvert la ville sous le coucher du soleil et nous l'avons trouvée très belle!


Comme prévu, nous avons rejoins Malo et Jérôme à Manly, un quartier au Nord de Sydney en dehors du centre pour une petite soirée entre Belges avec barbecue, plage, palmiers et bières... What esle?! C'était très sympa de se retrouver, de partager nos derniers potins sur la Belgique et de se raconter chacun notre expédition au pays des kangourous car un voyage n'est pas l'autre. Malo et Jérôme ayant commencé leur trip par la côte Est et nous pour la côte Ouest, on a pu échanger nos bons plans et nos impressions!


Le lendemain, nous nous sommes baladés à Manly, quartier en vogue et branché de Sydney réputé également pour sa plage. Laquelle est très bien aménagée et possède terrain de beach volley, appareils de muscu, terrain de soccer,... Elle est également surveillée par des sauveteurs toute la journée.
Avec tout ça et en voyant des élèves venir faire leur cours de gym sur la plage, avec au programme du surf ou du volley, on s'est dit que ça devait être quand même pas mal de vivre ici!


Jérôme et Nico en ont profité pour prendre quelques vagues... 




Nous avons passé les deux jours suivant à visiter le centre de Sydney. 
En prenant le ferry qui relie Manly à Circular Quay, le port de Sydney, cela nous a permis de découvrir la ville sous un autre angle, et d'avoir une superbe vue sur l'Opéra House! 
Ce dernier est inscrit au patrimoine mondial depuis 2007. Sa construction a débuté en 1959 pour se terminer en 1973, avec un budget de 100 millions de dollars! 



Le Sydney Harbour Bridge est un autre bâtiment emblématique de la ville. Inauguré en 1932, ce pont relie le CBD (central business district) au nord de la ville sur 503 m de long. Pour découvrir le pont, rien de tel que de le traverser. Cependant, il possible d'en avoir un très belle vue depuis le jardin botanique situé à côté de l'Opéra ainsi que depuis le ferry. 




Le Darling Harbour est un autre quartier très sympa et très animé avec pas mal d'artistes de rue, de petits bars sympas avec une vue sur le port et sur le CBD.




Tout comme Melbourne, Sydney est une ville qui bouge avec beaucoup d'animations et de nombreux marchés! Alors que la ville parait immense, il est facile et très agréable de s'y balader à pied. Ce qui est définitivement le meilleur moyen pour s'imprégner de l'ambiance. 

The Rocks est le quartier historique de la ville, situé sur le site de la première colonie. Suite à sa rénovation, le quartier est très populaire, connu pour ses bâtiments anciens, son marché, ses boutiques de souvenirs et ses pubs traditionnels ainsi que le Rocks Discovery Museum, musée interactif et très intéressant qui raconte l'histoire de la ville et qui en plus est gratuit!




















Particularité de la ville, les habitants de Sydney sont très ouverts, tous les styles sont permis et les gays et lesbiennes font partie intégrante de la vie sociale. Durant la période du carnaval, le Gay et Lesbian Mardi Gras parade réunit plus de 700 000 spectateurs! On l'a loupée de peu!



Les artistes de rue sont aussi présents un peu partout ainsi que des spectacles de Didgeridoo (instrument de musique aborigène). Même s'il s'agit pour certains de pièges à touristes, il n'en est pas moins que cela anime la ville. Le son du Didgeridoo est vraiment spécifique et vaut la peine d'être écouté. 




Ci-dessus, une photo de St Andrew's Cathedral datant du 19ème siècle. 

Nous avons également fait un tour à Paddington, quartier de la mode et du design où se succèdent boutiques de créateurs, cafés et restaurants. Notre portefeuille à failli en prendre un coup, mais ça va on  a su se retenir!


Un petit tour à la célèbre Bondi Beach s'imposait également. Cette plage est la plus réputée de Sydney, c'est là que se retrouvent les surfers et c'est le lieu de rendez-vous de beaucoup de jeunes. Même si,  selon nous, Manly Beach est tout aussi bien. 
C'est quand même un des gros avantages de Sydney, être une grande ville et avoir la plage juste à côté! 


Nous avons terminé notre visite de Sydney par un verre dans un bar où l'on a pu profité d'un concert. Alors qu'il n'était que 17h, l'ambiance était déjà au rendez-vous! 
C'est d'ailleurs une particularité des villes d'Australie, les concerts dans les bars sont très fréquents et très populaires. On ne peut que s'en réjouir, ça permet de découvrir des musiques différentes et d'animer la soirée!

Nous n'avons passé que deux jours dans le centre de Sydney, un peu court pour vraiment connaître la ville en profondeur mais assez pour en avoir une très bonne impression et nous donner l'envie d'y retourner!

Après une autre journée passée à Manly, il était malheureusement temps pour Alex de nous quitter et de s'envoler vers Fraser Island! Quant à nous, après la traversée du Victoria, la visite des Blue Mountains et de Sydney, il était temps de se remettre à la recherche d'un boulot! Tandis que Malo et Jérôme, ayant  un boulot dans un restaurant, sont restés bosser à Manly.




Aucun commentaire: