Nous avons
vraiment apprécié notre road trip de la côte Ouest, et nous avons vu énormément
de belles choses. Cependant, une de nos envies était aussi de rencontrer des
locaux, de voir des choses en dehors des sentiers touristiques tout en
améliorant notre anglais.
C'est pour
cela qu'on a opté pour le WWOOFing.
Le WWOOFing,
keçako?
Cela
signifie : Willing Workers On Organic Farms.
Le principe
est simple : les wwoofers (c’est-à-dire nous), sont logés et nourris par
des hôtes en échange d’un travail bénévole de 4 à 6 heures par jour. Très
présent en Australie et en Nouvelle-Zélande, le wwoofing est cependant un
concept international. Le travail à réaliser est varié et dépend de l’endroit
où l’on séjourne.
N’importe
qui ne peut pas être hôte: il faut être inscrit sur le site officiel du Wwoofing du pays dans lequel on réside, avoir un numéro de
wwoofing et pratiquer une agriculture organique (sans utilisation de produit
chimique). Cependant, en pratique, seulement 15% d’entre eux sont certifiés.... De notre côté, une fois enregistré, on a
accès à la liste de tous les hôtes du pays dans lequel on désire pratiquer le
wwoofing.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site officiel du Wwoofing.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site officiel du Wwoofing.
Nous avons
cherché un wwoofing aux alentours de Margaret River (il s'agit d'une très belle
région au sud de Perth) et avons vécu un mois extra à Jesters Flat, chez Paul
et Fiona Brennan, à Rosa Brook. Il s'agit d’un ranch avec une trentaine de
chevaux, des vaches, et un vignoble. La principale activité du ranch est de
proposer des balades à cheval dans le bush.
Quand on arrive à Jesters Flat, on se croirait
tout droit sorti d'un western tellement l'endroit est typique!
Le nom
Jesters Flat est en réalité celui d'un ancien cheval de Paul. Ensemble, ils ont
été champions de polo cross pendant plusieurs années. Mais Jester est mort lors
d’un tragique accident pendant un match.
Durant le
mois passé à Jesters Flat, nous ne vivions pas avec la famille car nous avions
une maison à disposition rien que pour les wwoofers!
Une française, Auriane et un estonien, Joosep, étaient wwoofers en même temps que nous. Nous vivions également avec une australienne, Georgia qui est instructrice à Jesters Flat. Autant vous dire qu’avec elle notre anglais a bien progressé!
Une française, Auriane et un estonien, Joosep, étaient wwoofers en même temps que nous. Nous vivions également avec une australienne, Georgia qui est instructrice à Jesters Flat. Autant vous dire qu’avec elle notre anglais a bien progressé!
L'ambiance
dans la maison était au rendez-vous!
Georgia, est
une vraie aussie (c'est comme ça qu'on appelle les Australiennes) et un peu
cinglée sur les bords! Elle a 21 ans, est chef dans un restaurant à Margaret
River en plus de son job complémentaire
à Jester Flat. Comme la plupart des Aussies elle roule dans un énorme pick-up
blanc et adore les bbq! On s'est vraiment bien marré avec elle! Et elle nous a cuisiné le typique ''kangourou burger''! Un délice!
On
s'entendait aussi super bien avec Auriane avec qui j’ai beaucoup travaillé.
Quant à
Joosep, c'est une autre histoire! On s'entendait bien avec lui, mais pas de la
même façon.
Notre maison
était un peu éloignée de la route et on avait une superbe vue sur la nature,
particulièrement le matin et le soir.
Nico et Georgia
Auriane et moi, avec du bon foie gras (cadeau de ses parents)
Nico et Maggie, le chien de Georgia
Georgia et moi, et Maggie!
Quant au boulot, notre
journée commençait vers 7h30 et notre job à tous consistait à
préparer et ouvrir la réception tous les matins ainsi que d’arroser toutes les
plantes.
Ensuite, mon
job consistait principalement à m'occuper des chevaux. Il y a un peu près de 5
à 10 balades par jour. Il faut donc aller chercher les chevaux dans le champ,
les brosser, les seller, et les amener dans le yard. Le job consistait
également à accueillir les clients, leur expliquer comment monter, leur donner
bottes et bombes, les aider à monter sur leur cheval et ensuite partir avec eux
en balade. Rassurez-vous, je n'étais jamais vraiment toute seule, il y avait
toujours une autre animatrice avec moi. Après la balade, il faut desseller les
chevaux, les laver et parfois leur donner à manger pour les plus vieux ou les
plus fatigués. Nous avons également appris à faire des injections quand les
chevaux sont malades ou quand ils sont blessés pour ne pas que la blessure
s’infecte.
Quant au job
de Nico, il était assez varié : en plus de différents travaux d’entretien
et de maintenance (plomberie, peinture, menuiserie, porte et clôture), Paul lui a confié 2 grosses missions. La
première était de reconstruire une cabane dans les arbres pour les enfants et
la deuxième était de démolir une vieille maison (1915) pour n’en garder que sa
structure en bois et quelques murs porteurs de manière à pouvoir la soulever et
la transporter jusqu’au ranch (+/- 1km) pour pouvoir agrandir la réception.
Heureusement,
il n’était pas tout seul : Joseph, l’estonien, l’accompagnait. Lorsque
nous, les filles, avions du temps libre, nous les aidions comme on pouvait. Les
garçons nous rendaient la pareille quand c’était le rush avec les balades.
Tous les
jeudi, le ranch est fermé et personne ne peut monter les chevaux pour qu’ils
puissent se reposer au moins un jour par semaine. Du coup, on était en day-off
(congé) et on a fait pas mal d’activités différentes. On avait une vieille voiture
à disposition donc on pouvait aller où on voulait !
Au début,
s'occuper des chevaux et les monter n'était pas chose aisée! Car ici, ce n'est
pas la monte anglaise comme je connaissais mais bien la monte western,
américaine! La première fois que Paul m'a fait monter sur un cheval, c'était
une catastrophe! Je ne ressemblais à rien! C'est beaucoup plus cool et relax
que la monte anglaise, mais il faut s'habituer! Il m'appelait « Froggy »
(grenouille) car je montais les étriers beaucoup trop court! Paul est le
typique cow-boy australien, il a donc l’accent qui va avec ! Au début, on
ne comprenait rien à ce qu’il disait ! Et puis, on s’est aussi habitué et
à la fin on ne devait lui demander de répéter que deux fois… Il était champion
de polo et il monte encore super bien, avec un superbe style. Fiona ne monte plus à cause d'un problème de dos mais elle s'occupe de toute la gestion clientèle du ranch.
Paul et son cheval, Alice.
Exercice pour apprendre à un jeune cheval à lever ses pieds pour pouvoir lui mettre des fers.
Cours de polo cross.
Reproduction en cours... Pour s'assurer que la reproduction se produise, on donne une sorte de pillule à la jument pour qu'elle soit en chaleur. Ensuite, il faut vérifier si la jument est réellement prete ou pas. Pour ce faire, on place le derrière de la jumant devant le nez de l'etalon pour qu'il le renifle. Si elle ne bronche pas, alors, c'est qu'elle est prete. La jument peut alors rentrer dans l'enclos. Si elle rentre dans l'enclos et que l'étalon tente de la monter alors qu'elle n'est pas prete, elle risque de se défendre en donnant un coup dans les testicules de l'étalon et de les endommager à vie...
Perroquets de Margaret River, on en voyait partout, tout le temps.
Tôt le
matin, Paul va chercher les chevaux dans leur grande prairie pour les amener
dans le champ juste à côté du ranch. Nous avons pu aller avec lui plusieurs
fois et c’était assez impressionnant. Il rassemble les chevaux avec son 4x4
mais c’est surtout leur chien qui fait le gros du boulot. Il court après les
chevaux, les rassemble et les amènent sur le bon chemin pour rejoindre l’autre
champ.
Les balades
là-bas sont magnifiques! On peut voir plein de kangourous en fin d'après-midi!
Plusieurs
des chevaux du ranch étaient des « cattle master » avant de venir
ici. C'est-à-dire qu'ils étaient utilisés pour rassembler les troupeaux de
vaches.
Une balade
permet d'ailleurs aux clients de rassembler et conduire le troupeau de vaches
de Paul d'un champ à un autre! C'est super chouette à faire!
Au début,
c’était dur de parler avec les clients, mais petit à petit, j’étais de plus en
plus à l’aise, et j’ai pu discuté avec beaucoup d’entre eux ! J’ai
rencontré beaucoup d’Australiens mais également des Iraquiens, des Français,
des Espagnols et même des Belges !
Pour ceux et
celles qui aiment bien l’équitation, Jesters Flat est vraiment l’endroit rêvé
pour les wwoofers !
Nous avons vraiment apprécié ce
mois passé à Jesters Flat, et surtout les personnes qu’on a rencontrées. Autant
Paul et Fiona que Georgia, qui nous en on appris beaucoup sur les chevaux, le
polo et les Australiens, qu’Auriane, avec qui on a passé des très bons moments,
qui nous a fait beaucoup rire et qui a rehaussé l’image des Français ;-)
et que Joosep, car même si on n’était pas très proche avec lui, il nous en a appris
beaucoup également sur l’Estonie.
Au final, ce n'est pas tant les
beaux paysages d’un endroit qui importe mais les bons moments passés là-bas et
les personnes avec qui on les a vécus. Cette expérience de wwooffing était
totalement différente de notre road trip, mais ce fut tout aussi génial!
En parlant de culture
australienne, on a découvert des chanteurs australiens qui sont vraiment
chouettes!
Si jamais vous voulez vous
plonger dans l’ambiance, il s’agit de :
-
Slim Dusty, musique country par excellence
-
Rodriguez, très très bonne découverte, particulièrement la chanson
I wonder.
Rectification : Bien qu'il soit très connu et écouter en Australie, il s'avère que Rodriguez n'est en fait pas australien mais américain...
Rectification : Bien qu'il soit très connu et écouter en Australie, il s'avère que Rodriguez n'est en fait pas australien mais américain...
-
Le groupe Men at Work et leur chanson Down under
Petite devinette de Georgia pour
terminer :
Pourquoi les Australiens ont
presque tous des automatiques ?
Car ils ont toujours une bière en
main donc ils ne sauraient pas changer les vitesses.
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